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Christian Tell est un artiste de paradoxes : travailleur acharné mais qui n’hésite pas à laisser place au hasard.
Recours au béton et au bitume mais il est aussi à l’origine de kakemonos d’une incroyable légèreté,
celle de l’âme, celle de la pensée.
L’artiste peint des images transitoires (d’un monde flottant), venues de son imaginaire, mais non pas
des « cerisiers en fleurs » comme l’aurait fait Hokusai, mais des instants éphémères où la matière se sublime.
Matériaux industriels et pourtant spiritualité. Ressenti et réflexion sur l’œuvre. Volonté de se ré-inventer
en permanence comme s’il fallait toujours aller plus loin … peindre plus … recouvrir de couleurs …
comme un all-over, et néanmoins revenir, corriger ajouter ou même réévaluer. Simplicité de l’œuvre
qui émane d’un travail parachevé par un artiste en quête de véracité du monde et des éléments.
C’est ce qui nous surprend, cette grâce à laquelle l’artiste parvient via l’abstraction, alors que nous
sommes plus habitués à la trouver chez Botticelli ou les Préraphaélites.
Un travail obtenu par un art qui se cache à force d’art.
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